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Ligue des nations : l’équipe de France rate sa rentrée, nettement battue par l’Italie à domicile

En huit victoires et quatre nuls sur douze matchs de début de saison au cours de l’ère Didier Deschamps, l’équipe de France avait pris l’habitude de jouer les élèves modèles une fois la rentrée venue. La treizième du sélectionneur et de ses joueurs, vendredi 6 septembre au Parc des Princes, a été beaucoup moins studieuse. Bâclée, même, face à une équipe d’Italie (1-3) autrement plus séduisante qu’à l’Euro, au contraire des Tricolores, toujours englués dans leurs problèmes offensifs.
On avait quitté les Bleus mi-juillet, battus en demi-finale de l’Euro par les futurs champions continentaux espagnols (1-2). Déçus, mais conscients que ce parcours relevait presque de l’exploit, tant ils avaient été maladroits face aux buts durant la compétition. La même morosité a envahi le public parisien vendredi, qui ne s’attendait pas à pareille douche froide après l’enthousiasme suscité ces dernières semaines par les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques.
Confirmé à son poste de sélectionneur sitôt l’Euro terminé, Didier Deschamps n’a rien changé, en cette rentrée, de sa méthode, de son staff et de son plan de jeu. Celui-ci, qu’il décrit toujours en peu de mots, consiste à se montrer plus dangereux que son adversaire. Ça n’a pas été le cas, vendredi, face à une équipe d’Italie qui n’avait plus gagné en France depuis 1954. Elle aurait pu le faire plus largement encore, sans l’arrêt réflexe de Mike Maignan (59ᵉ), sauvé plus tôt par sa barre transversale sur une tête de Davide Frattesi (6ᵉ).
Depuis son banc de touche, le sélectionneur avait de quoi jalouser le travail de Luciano Spalletti, parvenu à donner un souffle nouveau à son équipe, deux mois après un Euro raté dans les grandes largeurs, éliminée dès les huitièmes de finale. Tout ce que la Squadra Azzurra a réussi, les Bleus n’y sont pas parvenus. Les trois buts italiens, par Federico Dimarco (30e), Davide Frattesi (51e) et Giacomo Raspadori (74e), ont tous été inscrits sur de jolis mouvements offensifs.
Les occasions en moins, la fébrilité défensive en plus – l’arrière-garde française avait été la grande satisfaction tricolore de l’Euro –, la France a coulé. « Ça a été un jour sans, on est tombé sur une grosse équipe qui a bien défendu ensemble », a souligné Mike Maignan après la rencontre. « Aujourd’hui, on n’a pas été à la hauteur par rapport à ce que nous a proposé l’Italie », a abondé Didier Deschamps.
L’équipe de France s’était pourtant rassurée après douze secondes de jeu seulement, sur le but le plus rapide de l’histoire des Bleus depuis quatre-vingt-dix ans. Bradley Barcola (1ʳᵉ) profitait alors de l’erreur de Giovanni Di Lorenzo pour inscrire son premier but en sélection et confirmer son excellent début de saison. Revenait alors en tête la théorie mentionnée par Aurélien Tchouaméni lors de l’Euro, celle de « la bouteille de ketchup », pour évoquer les difficultés offensives des Bleus : sitôt le premier but inscrit, les autres découleraient naturellement.
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